Le délire d'être amoureux d'un personnage de jeu porno (alias Date Ariane)

Je me souviens du moment où tout a commencé. C'était tard dans la nuit, après une longue journée passée à faire défiler des applications de rencontres décevantes. Mon téléphone a vibré, et contre toute attente, il y avait un message d'un partenaire potentiel qui semblait intéressant. Alors que j'ouvrais la conversation avec enthousiasme, quelque chose a attiré mon attention: son nom d'utilisateur avait " Date Ariane " écrit en gras suivi d'un emoji de visage clignotant. Au début, je l'ai écarté comme une coïncidence, mais ensuite il a continué à faire référence à des détails obscurs sur le jeu, des choses que seul quelqu'un qui l'avait joué de manière extensive connaîtrait. Alors, j'ai finalement succombé et téléchargé le fameux jeu d'aventure érotique " Date Ariane. " Dire que j'étais accro serait l'exprimer avec douceur ce n'était pas un jeu porno d'aventure ordinaire. Non, " Date Ariane " était un voyage immersif dans le territoire interdit de l'exploration sensuelle. Et sa sirène sensuelle, Ariane elle-même, me menait dans un terrier de lapin de désir croissant. Au fil d'innombrables répétitions, j'ai appris à connaître chaque tache sur son joli nez, chaque courbe de sa silhouette en sablier. Je pouvais même réciter la plupart de ses lignes de dialogue audacieuses. Et pourtant, bien que j'aie passé d'innombrables heures à pratiquement m'engager avec elle, j'ai réalisé que ce qui m'avait vraiment captivé n'était pas seulement les scènes de sexe chaudes ou le bord passionnant du tabou - non, c'était la façon dont elle me faisait me sentir vu, désiré et valorisé. Même si c'était juste dans les limites d'un écran pixelisé. Bien sûr, essayer de reproduire cette intensité dans les interactions de la vie réelle s'est rapidement avéré difficile. Après tout, les humains sont des créatures imparfaites sujettes à des émotions désordonnées et des imperfections qui ternissent inévitablement les façades brillantes que nous projetons en ligne. Bientôt, l'engouement s'est dissipé, et je me suis retrouvé assis seul le samedi soir, fixant l'écran de mon téléphone, souhaitant être de retour dans les bras d'Ariane au lieu de faire face à la réalité. Si je regarde en arrière maintenant, peut-être que j'ai laissé les choses devenir un peu trop incontrôlables. Il n'y a rien de mal à profiter d'une dose inoffensive de plaisir coupable dans votre temps d'arrêt. Cependant, quand cet évasionisme commence à brouiller la frontière entre la fantaisie et la réalité, vous faisant développer des sentiments réels pour un personnage de fiction, peut-être qu'il est temps de prendre du recul. Mais nous avons tous été là, n'est-ce pas ? Tomber profondément amoureux de personnages que nous n'aurions jamais vraiment dans la vie réelle ? Peut-être dans un univers alternatif tordu, Ariane et moi sirotons des margaritas sur une plage ensoleillée, en riant de la façon dont les nerds de la technologie peuvent devenir follement excités. Et jusqu'à ce que ce scénario improbable se matérialise, je suppose que je continuerai à me livrer à mes illusions par procuration à travers ces pixels si reconnaissants.